VIH/SIDA: le taux de prévalence en baisse au Cameroun

Article : VIH/SIDA: le taux de prévalence en baisse au Cameroun
Crédit: Garaobe Salomon, accès libre
25 avril 2024

VIH/SIDA: le taux de prévalence en baisse au Cameroun

Selon les informations rendues publiques par le Ministre de la Santé Publique du Cameroun, le taux de prévalence du VIH/SIDA est de 2,1% en 2023 au Cameroun. Ce taux est passé de 3,1 % en 2020 à 2,1% en 2023.

Rappel des statistiques des années antérieures

Selon l’enquête démographique de santé 2018 (EDS), le taux de prévalence du VIH au sein de la population âgée de 15-64 ans est passé de 5,4 % en 2004, à 4,3% en 2011 et 2,7 % en 2018, soit une baisse de 50 % sur 14 ans. En 2020, selon le Comité National de Lutte contre le VIH/SIDA, le Cameroun avait enregistré 37 435 nouvelles infections au VIH/SIDA au premier trimestre de l’année. Ce qui avait porté le taux de prévalence de la maladie à 3,1% contre 2,7 en 2018. Le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Cameroun était estimé à 480 232 et le nombre de nouveaux cas de VIH à 9 905 en 2022 au Cameroun.

© Garaobe Salomon, accès libre ; Visuel montrant le taux de prévalence du VIH SIDA en 2020 et en 2023

La courbe de prévalence du pays suit une tendance baissière

C’était hier, mercredi 24 avril 2024 que les chiffres ont été dévoilés par le Ministre de la Santé Publique du Cameroun, président du Comité National de Lutte contre le Sida. Via la page Facebook du ministère de la santé publique, la cellule de communication dudit ministère écrit :

« Le Ministre de la Santé Publique, le Dr MANAOUDA Malachie, Président du Comité National de Lutte contre le Sida après les civilités d’ usage a passé la parole au Dr KETCHADJI de la DLMEP pour présenter le projet « Pediatric Surge », qui est une approche multi stratégique, visant à accélérer tous progrès en faveur de la prévention contre le Sida de l’ enfant et de l’adolescent et leur prise en charge. Il est à retenir de sa présentation, que les indicateurs restent faibles et qu’il faut innover pour espérer d’ici 2030 éliminer le VIH pédiatrique au Cameroun. Car chez l’adulte la courbe est prometteuse. On est passé d’un taux de prévalence de 2,7 en 2018 à un taux de 2,1 en 2O23. »

Celcom Minsanté
MANAOUDA Malachie, Ministre de la Santé Publique du Cameroun. ©Celcom Minsanté

C’est quoi le taux de prévalence d’une maladie?

Le taux de prévalence d’une maladie est une mesure qui nous permet de connaître la proportion de personnes dans une population donnée qui sont atteintes de cette maladie à un moment précis. C’est une façon de comprendre à quel point la maladie est répandue dans la communauté.
La prévalence est calculée en divisant le nombre de personnes atteintes d’une maladie donnée dans une population à un moment précis par le nombre total de personnes dans cette population. Le résultat est ensuite multiplié par 100 pour obtenir un pourcentage. Par exemple, si une étude montre qu’il y a 2000 personnes atteintes du VIH/SIDA sur une population totale de 100 000 personnes, la prévalence du VIH/SIDA sera de 2%.

La baisse du taux de prévalence ne signifie pas l’affaiblissement du virus

La maladie continue d’infecter plusieurs citoyens. Nous ne devons surtout pas baisser la garde. L’organisation mondiale de la Santé affirme qu’il n’existe pour l’instant pas de moyen de guérir l’infection à VIH. Elle est traitée à l’aide de médicaments antirétroviraux, qui empêchent le virus de se répliquer dans l’organisme. À l’heure actuelle, le TAR ne guérit pas de l’infection à VIH, mais permet au système immunitaire de la personne infectée de se renforcer, leur permettant ainsi de combattre d’autres infections.

Mais, nous pouvons, dans nos communautés, réduire le risque d’infection par le VIH avec les démarches de prévention suivantes :

  • L’utilisation du préservatif masculin ou féminin pendant les rapports sexuels ;
  • Le dépistage du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles ;
  • La circoncision masculine médicale volontaire ;
  • La réduction de consommation de drogues par injection.

Selon l’OMS, les médecins peuvent aussi suggérer des médicaments et des dispositifs médicaux pour aider à prévenir le VIH, notamment :

  • Les antirétroviraux, y compris la prophylaxie préexposition par voie orale et les produits à longue durée d’action ;
  • Les anneaux vaginaux de dapivirine ;
  • Le cabotégravir injectable à longue durée d’action.

Vous l’aurez compris, la courbe de prévalence du pays suit une tendance baissière, mais nous devons continuer à respecter les mesures barrières pour éradiquer la circulation du VIH/SIDA dans nos différentes communautés.

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Commentaires

DOMGA BARTHÉLÉMY
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Très bon article, et beaucoup de courage pour la suite.

Carole YOUMBI
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Article instructif, merci.

ARI Guy
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Très belle article très bonne analyse